On parle beaucoup trop d'intelligence artificielle à mon goût !

 


    Je suis toujours sur la rédaction du scénario détaillé de Felgon : Courage et vérité. J'en suis à une quarantaine de tableaux, et j'approche de la fin du deuxième arc narratif. Plus précisément, je suis en train de rédiger une de ses conclusions. Cela représente un ensemble très conséquent de règles pour décrire les interactions possibles, les textes racontant le scénario qui se révèle et se construit au fur et à mesure.

    J'emploie le terme de règles, car c'est pour faire un parallèle avec mon travail où certains collègues utilisent ce qu'ils appellent un moteur de règles. Il s'agit grosso modo, d'écrire des règles administratives dans un langage qui n'est pas de la programmation, et qui sera ensuite interprété par un moteur chargé de faire le calcul défini par ces règles. C'est très utile, dans des domaines comme les assurances, les administrations etc...

    Quel rapport avec l'I.A me direz-vous ? Et bien, il se trouve que dans les années 80, ce genre de programmation, se faisait avec différents outils, notamment une nouvelle génération de langage de programmation comme Prolog. On appelait alors ces logiciels avec de gros volumes de règles, des systèmes experts. Et les systèmes experts dans les années 80, jusqu'au milieu des années 90 étaient considérés comme de l'intelligence artificielle ! Et pourtant, de nos jours plus personne ne considère ça, comme tel ! 

    Récemment, sur un discord, je m'étais fait reprendre quand j'expliquais que le vieux programme Eliza mis au point entre 1964 et 1966 par Joseph Weizenbaum était déjà décrit comme de l'intelligence artificielle et le fut encore jusqu'aux années 2000 environ. Le programme assez simple, montrant vite ses limites, n'est plus vu comme une merveille technologique, mais plutôt comme un vieux programme complétement dépassé.

    En réalité, le génie Alan Turing, avait prophétiser dès le début des années 50, qu'en l'an 2000, le grand public, considérerait que les machines penseraient. Il avait mis au point un test pour cela, le fameux test de Turing, basé sur les "imitation game". Turing d'ailleurs, ne prêtait aucune importance à son affirmation, il la considérait comme une banalité !

    

"Je simplifierai les choses pour le lecteur si j'explique d'abord mes propres convictions en la matière. La question initiale "Les machines peuvent-elles penser ? me semble trop vide de sens pour mériter d'être discutée. Néanmoins, je crois qu'à la fin du siècle, l'usage des mots et l'opinion générale des érudits auront tellement changé que l'on pourra parler de machines pensantes sans s'attendre à être contredit".
"Je crois en outre qu'il n'est pas utile de dissimuler ces convictions. L'idée reçue selon laquelle les scientifiques avancent inexorablement de fait bien établi en fait bien établi, sans jamais être influencés par une quelconque conjecture améliorée, est tout à fait erronée".


    Donc voila, je pense que l'IA générative est appelée actuellement comme ça, pour faire vendre, pour attirer le grand public. Cela fait même partie de leur business model, pour enrichir leurs bases de données avec du nouveau contenu validé par des êtres humains. Je pense que dans 20 ans, ces outils paraîtront anodins, et seront mieux compris par le commun des programmeurs qui leur trouveront des noms plus précis et moins commerciaux pour les décrire. 

    Je me demande par contre, qu'est ce qui deviendra la nouvelle hype intelligence artificielle à ce moment là ?



PS : Une phrase que j'ai entendue récemment sur l'I.A récemment et qui m'a bien fait rire : On a découvert l'intelligence artificielle, il y a 70 ans, et elle n'a toujours pas réussi à apprendre à conduire !


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